Debout !
Pourquoi faire couché ce qu’on peut pratiquer debout ? Bonne question. Après tout, si on a deux pieds, c’est aussi pour prendre le sien au garde-à-vous. À condition toutefois de pouvoir rester vertical assez longtemps.
La bipédie devrait normalement être une invitation permanente à faire l’amour debout. En réalité, l’être humain passe plus de temps à rester couché ou assis pour s’envoyer en l’air que tendu sur ses deux pieds. Un comble ! La grande responsable est évidemment cette foutue pesanteur, merci Newton, qui gâche les plans érotiques des amants les plus enflammés. Faire l’amour à la va-vite coincés contre une porte cochère, « trinquer du nombril » comme disent certains, c’est fantastique, mais ça demande à madame beaucoup de souplesse et à monsieur les cuisses et le dos d’un athlète. Sinon, mieux vaut louer un tabouret.
Rapprochements verticaux
La chose n’a pas échappé à nos ancêtres. Au Moyen Âge, on prétend même que faire l’amour quando stat mulier, provoque maux de fesses et douleurs aux genoux. En 1420, l’écrivain arabe Muhammad ibn Umar al-Nafzâwî, auteur d’un manuel érotique, prévient quant à lui ses lecteurs des effets indésirables de cette position. « La conjonction faite debout peut ruiner les jointures du corps et donner à la longue un tremblement convulsif chronique », écrit-il ainsi. Après la masturbation qui rend sourd, voilà donc la position érotique qui menace ses adeptes de Parkinson précoce ! Plus à l’Est, en Asie, on regarde heureusement cette façon de faire l’amour avec plus d’enthousiasme. On n’y compte plus notamment les statues représentant un couple en train de s’emboîter sur deux pieds. Les Asiatiques seraient-ils mieux bâtis ou plus souples que les autres ? Pas sûr. Mais les deux sexes y sont souvent à peu près de la même taille, ce qui facilite les rapprochements verticaux. L’idéal ? Quand l’homme est plus petit que sa partenaire. Quand c’est le cas, le couple peut même faire l’amour en dansant au rythme de la musique. C’est la position dite de la valse de Cythère !
Debout = partout
Curieusement, la position debout a souvent été décrite par le passé comme assez cérébrale, permettant de savourer un érotisme différent, poétique, calme et serein. Alors qu’aujourd’hui, c’est la position du petit coup vite fait, de l’amour sauvage, des amants qui ne peuvent pas attendre une seconde de plus. La formule a des avantages certains. On peut la pratiquer à peu près partout et discrètement : en rue contre un mur, dans les toilettes publiques, dans la cuisine, devant le miroir de la salle de bains, sous la douche… Elle peut servir de voie royale vers le coït ou de préliminaire amoureux pour les moins endurants. Pas besoin de se déshabiller, quelques échancrures stratégiquement situées suffisent pour la pratiquer. Qui plus est, cette forme de pénétration permet, vu qu’elle est souvent partielle, une bonne stimulation du clitoris et de la paroi antérieure du vagin, juste là où est supposé se trouver le fameux point G. Mieux, dans cette posture, la femme contrôle facilement la profondeur de la pénétration et son angle. Dans certains cas, le fait pour l’homme d’avoir les mains libres lui permet de caresser voluptueusement les seins ou le clitoris de sa partenaire. Que du bonheur, donc.
Get up and…
L’appellation debout est tout de même un peu réductrice. Car il y a de nombreuses manières de pratiquer le sexe vertical avec à chaque fois des sensations nouvelles et différentes : debout face à face, la jambe de la femme relevée par une des mains de l’homme ou, si elle est vraiment souple, appuyée sur l’épaule du partenaire. La position femme debout, les fesses érotiquement tournées vers son amant, inclinée vers l’avant ou non. Autre possibilité : l’union suspendue. L’homme debout, la femme enlace fermement la taille de celui-ci avec ses jambes et passe les bras autour du cou de son partenaire. C’est sans doute la position la plus fatigante et la plus acrobatique. Certains conseillent de débuter en faisant asseoir la femme à califourchon sur le membre viril de son partenaire, lui-même calé sur une chaise. L’homme n’ a plus ensuite qu’à se relever et à espérer tenir le coup suffisamment longtemps pour envoyer sa belle au septième ciel plutôt qu’au trente-sixième dessous !
Éjaculation hyper précoce
Par rapport à certains autres mâles, l’homme n’a pas trop à rougir de ses performances sexuelles. Certaines espèces ont en effet vraiment des éjaculations très très rapides : sept secondes par exemple chez le chimpanzé, trois secondes chez le lapin. Mais le plus rapide de tous est probablement le guppy. Chez ce petit poisson très apprécié des aquariophiles, le coït ne dure qu’un vingtième de seconde !