La taille, ça compte ?
Mieux vaut une petite vigoureuse qu’une grosse fainéante, dit-on. Mais la taille de l’engin importe-t-elle si peu ? Ce n’est pas sûr. Certaines études récentes viennent en tout cas mettre à mal ce qu’on croyait pourtant bien assuré.
La virilité est souvent une question de centimètres. Plus son sexe en impose, plus le mâle prend confiance en lui et en son potentiel de séduction, et inversement. C’est en tout cas vrai pour un grand nombre d’hommes. Orgueil ou préjugé ? Les femmes, elles, se moquent de toute façon de la taille de l’engin, pourvu que son propriétaire sache s’en servir et surtout consacrer le temps qu’il faut aux préliminaires. Du moins est-ce là l’opinion commune, comme celle d’une bonne partie des spécialistes.
Plus, c’est mieux
Une nouvelle étude est cependant venue perturber un peu cette belle unanimité. Que dit-elle ? Que la taille du zizi pourrait jouer un rôle dans l’attirance des femmes à l’égard des hommes ; un rôle secondaire, mais un rôle tout de même. C’est la conclusion à laquelle sont en tout cas arrivés des chercheurs de la National Australian University à l’issue d’un protocole ingénieux. Ces scientifiques ont croisé la longueur du membre viril avec d’autres critères physiques déjà connus pour plaire aux femmes : la taille et la largeur des épaules par rapport aux hanches. Aucun homme n’a été convié à se déshabiller pour tester l’hypothèse. Cela aurait pu interférer avec les résultats ! Les chercheurs ont plutôt imaginé présenter à cent cinq femmes hétérosexuelles différentes silhouettes de mâles virtuels, pourvus de pénis au repos de longueur variable. Au final, il s’est avéré que le gabarit de Popaul influe sur le sex appeal de son propriétaire ; presque autant que la hauteur, mais moins que la carrure. Plus le membre viril s’allonge, plus l’homme est jugé séduisant. La relation n’est cependant pas constante. Au-dessus de 7,6 cm, les engins plus imposants sont toujours appréciés, mais dans une moindre mesure. À noter que le plus long pénis de l’échantillon mesurait tout de même 13 cm au repos. Une bistouquette avantageuse serait donc un outil de séduction massive ? Attention, nous dit l’étude, l’effet « taille du zizi » est plus marqué chez les hommes grands que chez les plus petits. Idem pour ceux qui disposent d’une carrure athlétique. En matière de séduction, mieux vaut donc apparemment être grand et/ou taillé en V avec un sexe moyen que petit et large du bide avec un boa constrictor entre les jambes.
Orgasme et taille XXL ?
Ce n’est pas la seule recherche à s’être penchée sur la manière dont la taille du zob est perçue par les femmes. Par exemple, une étude texane publiée en 2001 a été menée auprès de cinquante étudiantes sexuellement actives. Pour quarante-cinq d’entre elles, la largeur de la verge était considérée comme un critère important en matière de satisfaction sexuelle, alors que pour les cinq dernières, c’était la longueur. Fait étonnant : aucune d’entre elles n’était sans opinion sur la question. D’autres études plus larges donnent des réponses plus ou moins similaires, dont une très récente menée par une équipe internationale de scientifiques ayant sondé les habitudes intimes de 323 étudiantes (*). Son principal enseignement : plus les femmes accordent d’importance à la taille du zizi, plus elles sont susceptibles de connaître des orgasmes vaginaux (mais pas clitoridiens). Ainsi, sur les 160 étudiantes ne prenant leur pied que via un coït vaginal, elles étaient tout de même 33,8 % à préférer les sensations d’une verge plus longue que la moyenne !
Merci Ève ?
Conclusion, la taille compte… parfois. Il faut toutefois résister, préviennent d’autres chercheurs, à la tentation d’extrapoler ces résultats sur l’oreiller. L’orgasme, vaginal ou non, n’est pas un passage obligé, et il existe mille et une façons pour chacun d’accéder au plaisir. L’intérêt de telles études est sans doute ailleurs. Elles pourraient expliquer pourquoi, parmi les primates, le mâle humain est proportionnellement un des mieux gâtés par la nature. Un zizi plus long pourrait avoir été favorisé par les succès reproductifs de nos lointains ancêtres ou les préférences sexuelles de certaines de nos arrières-arrières… grands-mères préhistoriques.
Rétrécissement général
Tout augmente, sauf la taille du sexe. Ce serait même plutôt le contraire. Une étude anthropométrique menée en Italie auprès de deux mille hommes a ainsi pu montrer que bras et jambes s’étaient allongés au cours des soixante dernières années, mais que les pénis avaient quant à eux perdu près d’un centimètre !
(*) Women Who Prefer Longer Penises Are More Likely to Have Vaginal Orgasms (but Not Clitoral Orgasms): Implications for an Evolutionary Theory of Vaginal Orgasm.
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