Prise à parties
Qu’on les appellent VALSEUSES ou orphelines, elles sont souvent les grandes oubliées des ébats amoureux. C’est bien dommage, car les testicules méritent mieux qu’une petite caresse en passant. Mais attention : fragile !
Les bourses n’ont pas la cote. En témoigne toute une série d’expressions qui ne rendent pas particulièrement hommage à cette délicate et importante partie de l’anatomie masculine. Ne dit-on pas en effet : partir en couille, couillon, raconter des couilles… Tout cela ne serait encore rien si en matière de sexualité, les testicules faisaient également figure de pièce rapportée. Fellation, prise en main, enveloppements divers, il n’y en a généralement que pour le pénis. Au vestiaire les valseuses. Oubliées les roubignolles. Les grelots sont réduits au silence. Une paire, passe et manque.
Joyeuses à la crème
Il n’en a pas toujours été ainsi, bien heureusement. Durant l’Antiquité et encore bien après, les testicules jouissent d’une réputation au moins aussi enviée que le phallus triomphant. Ce n’est pas pour rien si, dans la légende, les testicules d’Ouranos coupés avec une faucille par le dieu Kronos et tombés dans la mer, donnent naissance à… Aphrodite. Tout un symbole. À l’époque, ces nobles parties masculines sont associées à la virilité mais aussi à la fécondité, la puissance. On leur prête la vertu de donner force et énergie. Dans l’Antiquité, les gladiateurs s’envoyaient d’ailleurs une portion de broyat de testicules de taureau (riche en testostérone), avant d’aller saluer César. C’est le premier exemple connu de dopage aux anabolisants ! Mais on leur prête aussi d’autres effets nettement plus coquins. Les animelles de bélier ou de taureau, comme on les appelle aussi, feront ainsi les délices de la cour sous Louis XV, et plus tard de Marie-Antoinette qui raffolait, dit-on, des joyeuses à la crème.
Massage de testicules
Aujourd’hui, les testicules n’ont pas déserté que les menus des restaurants. Elles sont les grandes oubliées des manœuvres sur canapé, les délaissées du kamasutra postmoderne. C’est le burnes-out le plus total ! Erreur regrettable, car après le pénis, le scrotum, la peau des bourses, est une des parties les plus érogènes du corps masculin. On n’hésitera donc pas à y faire un arrêt prolongé ou à passer de l’un à l’autre. Une des caresses les plus simples consiste tout bonnement à prendre ces fameuses rondeurs dans la paume de la main, fermement mais doucement, et à leur communiquer la douce chaleur de celle-ci. Peu d’hommes résistent à cette déclaration d’amour et au bien-être qu’elle procure. Mais très élastique et très extensible, la peau du scrotum se prête à bien d’autres jeux coquins. À condition toutefois de prendre garde aux fameuses bourses qu’elle contient. On peut ainsi la palper entre le pouce et l’index, la pincer, la tirailler doucement. Sans oublier les caresses de la langue, encore plus suaves : petites lèches sur les rondeurs pour commencer, plus larges ensuite sur toute la surface de la peau, en n’oubliant pas les interstices entre les cuisses et les bourses (effet magique). Après la langue, n’oublions pas la bouche qui peut gober, toujours en douceur, les testicules l’un après l’autre. On terminera par un petit massage en règle des valseuses, en les faisant rouler, sans les tordre et sans les presser, entre les doigts ou sous la paume de la main. Il paraît que cela stimule la sécrétion des spermatozoïdes et de la testostérone ! De toute façon, faut-il une raison pour prendre les testicules à partie ?
Jeux de boules
- Au comble de l’excitation, les bourses ont tendance à remonter vers le haut, parfois jusqu’à disparaître presque complètement dans le bas-ventre. Elles augmentent aussi de volume, jusqu’à 50% !
- Les spermatozoïdes sont bien fabriqués dans les testicules, mais ceux-ci ne se vident pas durant l’éjaculation, contrairement à ce que l’on croit souvent. La majorité du liquide émis durant l’éjaculation provient d’ailleurs de l’épididyme, un petit organe accolé au testicule, et de la prostate.
- En moyenne, le testicule gauche est plus léger et moins volumineux que le droit, ce qui n’empêche pas ce dernier de pendre généralement plus bas que son alter-ego !