Sous le signe du plaisir
On aurait tort de croire que le bouillonnement du désir ne se caractérise que par une lubrification par-ci, et des érections par là. L’appel de la chair se matérialise aussi de bien d’autres façons parfois étonnantes !
Tadoum, tadoum, tadoum
C’est sans doute un des premiers signes de l’excitation. La montée du plaisir correspond à une augmentation du tonus musculaire, du rythme cardiaque et de la pression sanguine. Pas seulement pour faire battre les cœurs à l’unisson, grands romantiques que vous êtes, mais aussi pour favoriser l’afflux de sang dans les organes génitaux et la lubrification. Chez les jeunes couples pleins de fougue amoureuse, et au point culminant du plaisir, le cœur peut ainsi battre jusqu’à 120 – 130 pulsations par minute (contre 60 à 100 au repos)? Ce qui correspond à l’effort nécessaire pour monter deux volées d’escalier. Parallèlement, les deux partenaires voient aussi leur pression sanguine systolique augmenter à 150-160 mm de mercure, contre 120 en temps ordinaire.
Lèvres de feu
Clitoris et verge ne sont pas les deux seuls organes génitaux à s’épanouir d’aise quand surviennent les émois du slip. Sous l’afflux du sang, les grandes et les petites lèvres rougissent ou deviennent plus foncées. Elles changent aussi de forme. Les petites lèvres par exemple gonflent visiblement et peuvent doubler voire tripler de volume ! Les grandes lèvres ne sont guère en reste. Elles prennent leurs aises et s’écartent légèrement pour mieux découvrir l’entrée du vagin.
Tumescence auriculaire
Riche en terminaisons nerveuses et en vaisseaux sanguins, l’oreille est une zone du corps dont le caractère érogène est sous-estimé. Hors fétichisme auriculaire, certaines personnes sont ainsi capables de grimper aux rideaux lorsqu’on leur papouille cette partie de leur anatomie. Mais ce n’est pas tout. L’effervescence amoureuse a aussi des conséquences peu connues sur nos esgourdes, et tout particulièrement sur les lobes. Sous l’effet du plaisir, ceux-ci ont tendance à rougir et à gonfler !
Goutte d’amour !
Non, le pénis ne pleure pas. S’il lui arrive d’avoir parfois la larme à l’œil, ce n’est pas sous l’effet de l’affliction mais plutôt sous l’emprise du plaisir. Lequel se manifeste ici par une petite goutte de liquide translucide perlant du méat urétral, la petite fente située sur le bout du zizi. Ce liquide pré éjaculatoire, comme il est surnommé, est principalement sécrété par les glandes de Cowper. Il n’est pas là seulement pour la décoration, comme les perles de givre sur le sapin. Cette gouttelette joue au contraire des rôles multiples, sert de lubrifiant pour faciliter la pénétration et les mouvements du prépuce sur le pénis. Elle aide égalemùent à protéger les spermatozoïdes de l’acidité du vagin et des restes d’urines dans le canal urétral. Elle est enfin à l’origine, avec d’autres mâles sécrétions, de la coagulation du sperme.
La remontada
Il n’y a pas qu’au foot qu’une équipe peut effectuer une belle remontée. Sous l’effet des caresses, des stimulations sexuelles et des muscles qui les maintiennent, les cojones ont aussi tendance à grimper. Certains hommes peuvent aussi voir la peau de leur scrotum changer de teinte lorsqu’ils sont excités sexuellement. Mais ce n’est pas le cas de tous.
Pump up the volume
Le fait n’est pas toujours connu, mais les tétons ne sont pas les seuls à connaître une phase d’érection au cours des ébats sexuels. C’est aussi le cas des seins dans leur entier. Chez la femme, un peu avant le moment fatidique, ils peuvent gonfler de 25 %.
Cocktail aphrodisiaque
Le désir et l’excitation, cela commence généralement d’abord dans la tête, et plus exactement dans le cerveau, qui n’est pas pour rien considéré comme le plus gros organe sexuel du corps humain ! De fait, les études d’imagerie médicales permettent de montrer que de nombreuses zones cérébrales sont activées lorsque l’on fait l’amour. Et, à l’inverse de ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas seulement les parties plus primitives de notre encéphale dont il s’agit, comme celles liées aux émotions (système limbique). Au contraire, le sexe met aussi en branle des régions du cerveau impliquées dans des processus complexes, comme la reconnaissance des pensées et des sentiments d’autrui. Chez la femme, une trentaine de zones sont capables de s’activer au cours de l’activité sexuelle. De nombreuses hormones et neurotransmetteurs jouent aussi un rôle dans la montée de l’excitation : testostérone, hormone lutéinisante, dopamine, ocytocine, apomorphine, norépinéphrine, acétylcholine… Un vrai cocktail d’amour !
Rougeurs sexuelles
Ces délicieuses rougeurs s’observent fréquemment chez 75 % des femmes et 25 % des hommes, en cas de forte excitation sexuelle ou juste avant l’orgasme. Elles se situent surtout à la base du cou et au niveau du sternum, mais s’étendent parfois sur le haut du ventre, les hanches et dans le bas du dos, particulièrement chez les femmes. Pas de quoi piquer un fard.
Jet de salive et contractions anales
On doit au Dr. Alfred Kinsey, auteur de deux célèbres rapports sur le comportement sexuel humain, d’avoir consigné un certain nombre de manifestations physiques liées au plaisir ou à l’orgasme. Fin observateur, celui-ci avait par exemple noté que le sphincter anal pouvait s’ouvrir et se fermer de façon rythmique durant l’orgasme. Kinsey avait aussi remarqué que les membranes qui tapissent les narines sécrètent parfois une quantité de mucus supérieure à la normale lors de l’excitation. Le même avait noté une augmentation de l’activité des glandes salivaires, à tel point, explique-t-il, que si quelqu’un a les lèvres ouvertes au moment où il éprouve une poussée d’excitation, « de la salive peut être éjectée à une certaine distance de sa bouche » !