Attache-moi ! Bondage, menottes etc.
L’amour, c’est fait de tout petits liens. Alors place aux menottes et vive le sexe pas libre !
Certains couples sont vraiment très… attachés l’un à l’autre. Au point d’utiliser dans leurs jeux sexuels menottes et autres types de liens très fripons. Un quart des Belges aurait d’ailleurs, à un moment ou l’autre, tâté du bondage, comme on appelle cet art d’entraver ou de ficeler son partenaire de lit pour l’amener au 7e ciel. Avouez qu’il y a de quoi regarder avec étonnement ou envie, ses collègues de bureau.
Le passif, c’est jouissif
Pourquoi s’attacher ? Pour pimenter sa relation, satisfaire l’envie d’un des deux partenaires ou même des deux. Parce qu’on aime ça tout simplement. La formule a, en effet, pas mal d’avantages. À condition, bien sûr, de se faire mutuellement confiance, et de veiller à établir des limites avant de s’attacher. Elle permet de faire durer le plaisir longtemps, longtemps, de retarder si nécessaire la pénétration jusqu’à la limite de l’implosion. Elle aide aussi à explorer l’anatomie de l’autre dans ses plus délicats recoins et de découvrir ainsi ses points les plus sensibles. Tout le monde y trouve son compte. L’entraveur qui peut se livrer à des caresses toutes plus voluptueuses les unes que les autres sur son partenaire, sans que celui-ci ne puisse rien faire. Et l’entravé, entièrement passif et délivré du souci de donner du plaisir. Il n’a plus qu’à se concentrer sur ses sensations et la montée de sa jouissance. Résultat, il suffit parfois d’une paire de menottes pour découvrir des orgasmes totalement inédits et décuplés.
Un fantasme très courant
Que demande le peuple ? Les fantasmes de « sexe forcé » sont d’ailleurs très courants. C’est particulièrement vrai, nous disent les psys, chez celles qui se sentent inconsciemment coupables de faire l’amour. Comme elles n’ont « pas le choix » lorsqu’elles sont attachées, elles peuvent se laisser aller plus facilement à leur plaisir. Mais il ne faudrait pas croire que le bondage, ce n’est que pour ces dames. Beaucoup d’hommes adorent se sentir à la merci de leur partenaire. Certaines femmes se montrent aussi très excitées à la pensée de contrôler complètement un homme et de pouvoir assouvir tous leurs désirs sur lui. On n’est pas contre.
Menottes au poing
Bien évidemment, le véritable bondage exige un doctorat en corde et ficelages qui n’est pas à la portée du premier ligoteur venu. Vous pouvez toutefois vous en inspirer pour vos jeux sexuels. Il n’y a rien de pervers là-dedans. Ou alors juste ce qu’il faut pour pimenter vos ébats d’un peu d’interdit. Il suffit d’un délicat ruban de soie sauvage pour attacher son partenaire, voire d’une simple corde. Veillez à ce qu’elle ne soit pas trop serrée, ni qu’elle n’irrite pas trop la peau sensible des poignets (sauf si c’est voulu). Mais les love-shops regorgent d’accessoires fripons pour se la jouer Almodovar : menottes en caoutchouc, en métal, avec ou sans fourrure (prévoir une grande taille pour les messieurs), bracelets en cuir ou en latex pour entraver les chevilles, cordage soyeux ou même ruban scotch spécial bondage. On peut également utiliser un bâillon ou placer un foulard sur les yeux pour corser les choses et multiplier les plaisirs ! Votre lit n’a pas de barreaux ? Il suffit de se rabattre sur un pied de lit et de faire l’amour par terre. Un radiateur, le pied d’un meuble (costaud le meuble), peut aussi faire l’affaire. N’oubliez pas toutefois de détacher votre partenaire à la fin, avant d’aller boire un café avec vos amis ou de vous endormir !
Pour vivre heureux, vivons liés ?
Adeptes du bondage et des pratiques sado-masos sont souvent vus comme des déviants sexuels, pour ne pas dire pire. Une large étude menée en Australie auprès de 20 000 personnes remet pourtant les pendules à l’heure. Que montre-t-elle ? Primo, que les fans de soumission-domination ne le font pas en réaction à des abus et des maltraitances subis dans le passé ou parce qu’ils ont des problèmes sexuels. Deuxio, qu’ils ne sont pas plus mal dans leur peau que le reste de la population. Au contraire, leur vie sexuelle semble plus variée et moins monotone, et ils se déclarent en moyenne moins sujets que les autres aux symptômes dépressifs ou de détresse psychologique.
Source: The Journal of Sexual Medecine, 2008.