Galipettes 3.0
Sexualité et technologies digitales ne font pas toujours bon ménage ! La preuve, en 2014, une enquête menée par la célèbre marque de préservatifs Durex révélait que près de 30% des deux mille Britanniques interrogés avaient déjà vu leur partenaire interrompre leurs ébats amoureux pour cause de notification ou d’appel intempestif ! Plus de 5 % des répondants admettaient même continuer à se servir de Facebook durant une rencontre torride. Ou supposée telle. Les nouvelles technologies ne font heureusement pas que saper la vie intime de leurs utilisateurs. Certaines peuvent au contraire venir pimenter leurs relations de couple et même les aider à conserver une bonne santé sexuelle.
Sexe à distance
Parmi les dernières innovations en date, on trouve notamment des sextoys connectés pilotables à distance grâce à une simple application mobile. La firme Lovense a par exemple mis au point deux jouets pour adultes – vibro pour madame, masturbateur pour monsieur – télécommandables par Bluetooth ou mieux encore par wifi. Ainsi techno-équipé, un couple peut mutuellement se faire du bien sans même se tirlipoter pour de vrai. Et cela aussi bien au domicile conjugal que lorsqu’un des partenaires se trouve à l’autre bout du globe ! Cela marche également avec deux parfaits inconnus. Ces deux sextoys high-tech ont de surcroît la particularité d’être synchronisés : quand l’un des jouets bouge, l’autre réagi ! Cerise sur le matelas, le kit donne également la possibilité à ses utilisateurs de communiquer par chat vidéo privé, d’enregistrer des séances sexy et de les visionner par la suite ! A noter que la marque propose depuis peu un modèle de plug anal tout aussi connecté ! Plus classiquement, d’autres marques offrent le contrôle à distance de leurs dispositifs coquins à un seul partenaire par l’intermédiaire là aussi d’une app qui permet par exemple de faire varier vibrations, pulsations et vitesse au gré des envies ou de différents programmes préenregistrés. On trouve en outre aujourd’hui des vibromasseurs qui réagissent à la musique ou au son de la voix. Certains modèles discrets sont même adaptés aux clubs et aux discothèques. Chaud les basses !
Kegel connectés
Cet essor de la télédildonique (de dildo, godemiché en anglais) ne se limite cependant pas aux seuls jeux coquins pour couples ou célibataires. Les technologies digitales visent désormais le créneau de la santé sexuelle. En juin 2016, la société OhMiBod, autre spécialiste des jouets érotiques connectés, présentait par exemple le dernier-né de sa gamme, le Lovelife Krush. Bien qu’il ressemble à s’y méprendre à un sextoy, l’engin est en réalité un dispositif de rééducation du périnée basé sur les exercices de Kegel, comme il en existe déjà. À un détail près : équipé d’un senseur intégré et d’un moteur délivrant de puissantes vibrations, il peut être connecté à une application dédiée via Bleutooth. Un feedback intuitif sur écran et un programme d’entraînement vocal permettent ensuite aux femmes de tonifier et renforcer leur périnée. Et accessoirement d’augmenter leur plaisir et celui de leur partenaire durant la pénétration ! Futés, ses concepteurs ont d’ailleurs peaufiné l’aspect récréatif de leur produit. Des vibrations… particulières récompensent par exemple l’utilisatrice lorsqu’elle atteint certains objectifs. Et des suggestions coquines à pratiquer à deux sont proposées à celles qui le souhaitent !
Podomètre pénien
Annoncées il y a quelques années comme une petite révolution, les applications de quantified sex paraissent par contre faire long feu auprès du grand public. Parfois couplés à un genre de podomètre pénien à placer autour de la zigounette, ces algorithmes sont supposés enregistrer et évaluer l’activité amoureuse de ceux qui les utilisent, et leur prodiguer ensuite des conseils pour améliorer leurs performances plumardières. Mais leurs promoteurs semblent avoir oublié que la satisfaction sexuelle ne dépend pas du nombre de va-et-vient, de la vitesse maximale de pénétration et des calories dépensées durant l’acte de chair ! Une bonne nouvelle somme toute.
Article paru initialement sur le site d’actualités médicales en ligne www.mediquality.net