Sex in the City
L’argent et le goût du risque seraient-ils de puissants aphrodisiaques ? L’appétit sexuel des golden boys et autres requins de la haute finance semble en tout cas ne pas être qu’une légende. La Bourse ou le vit ? Plutôt les deux !
Sexe et argent ne font pas nécessairement mauvais ménage. Est-ce à dire que plus on brasse de pognon, plus on s’envoie en l’air ? Ce n’est pas impossible, même si les preuves en la matière relèvent plus de l’anecdote que de constatations objectives. Une chose est sûre, la vie sexuelle de certains traders est loin d’être plan-plan. Ce n’est plus cigarettes, whisky et petites pépées, mais coke, champagne et soirée bunga bunga ! En janvier 2010, on apprenait par exemple les penchants peu avouables de Jeffrey Gundlach, star de la finance et ancien boss de TCW, une firme spécialisée dans la gestion d’actifs (160 milliards de dollars d’encours, au bas mot). Une fouille dans les tiroirs de son bureau permit à ses anciens employeurs d’y découvrir douze sex-toys, trente-quatre magazines porno hard-core et trente-six DVD du même tonneau. Il n’y a donc pas que la Bourse qui intéressait cet homme !
Sex traders
Et il est loin d’être le seul. En 1999, James McDermott, CEO de la banque d’investissement Keefe, Bruyette & Woods sera arrêté pour avoir tuyauté en secret sa maîtresse sur des investissements rentables. La maîtresse en question n’était autre qu’une actrice porno réputée. Paul Eustace, gestionnaire d’un gros hedge fund canadien, fera mieux encore : il volera un million de dollars à sa société pour offrir toutes sortes de cadeaux (dont des implants mammaires !) à sa jeune maîtresse, strip-teaseuse de son état. En 2006, des traders de la banque Dresdner Kleinwort se retrouvèrent quant à eux avec un procès en harcèlement sur les bras. On les accusa par ailleurs d’emmener les clients dans les bars à strip-tease et de revenir au bureau avec des prostituées. On suppose que ce n’était pas pour des plans d’investissement. Mais en matière de Bourse comme en amour, la prise de risque se termine parfois très mal. En 2008, Édouard Stern, spéculateur de haut vol et 38e fortune de France, sera ainsi tué par sa petite amie au cours d’un jeu sexuel ayant particulièrement mal tourné ! On le retrouvera en effet dans son lit, recouvert d’une tenue en latex moulant et tué de quatre balles de revolver.
Prise de risque et libido
Bref, le monde de la haute finance est, semble-t-il, truffé d’anecdotes liées au sexe. Une rumeur tenace veut d’ailleurs que les traders soient particulièrement portés sur la chose. Les golden boys les mieux payés de Wall Street bénéficient par exemple d’un surnom particulièrement suggestif : on les appelle des « big swinging dicks », littéralement, grosses queues valseuses ! Un rapport avec leurs gains faramineux, leur ego tout aussi démesuré et leur appétit sexuel ? Probablement. D’aucuns voient d’ailleurs une explication scientifique à l’hyperactivité sexuelle qui toucherait le monde de la Bourse. Après avoir prélevé la salive d’une série de traders de salle des marchés, afin d’évaluer leur taux de testostérone, des chercheurs de l’Université de Cambridge ont pu montrer que ces taux se révélaient anormalement élevés les jours où les prises de position étaient les plus risquées et les gains les plus importants ! Or, la testostérone joue clairement un rôle dans la libido. Plus son taux est élevé, plus le désir sexuel est important. La pression boursière serait donc un puissant aphrodisiaque. Du moins en période de haute conjecture. Naguère, sur la place de Paris, certains financiers se qualifiaient d’ailleurs très modestement de grosses couilles.
Mini jupes, maxi profits ?
Depuis longtemps, les analystes financiers feignent de croire que les perspectives de la Bourse évoluent au gré de la longueur des jupes ! Cette théorie a même un nom, on la surnomme le « hemline index », hemline signifiant ourlet. Mais que vaut donc ce fameux indicateur boursier. Dans les années 20, les jupes seraient montées très haut, pour redescendre quasiment sur les chevilles en 1929, année du fameux krach. Les Golden Sixties iront elles de pair avec la création d’une richesse sans précédent et l’apparition de la mini jupe ! Laquelle ne devrait donc plus du tout être tendance, si l’on en croit les toutes récentes perspectives financières. Voilà qui devrait provoquer de nombreuses déceptions, et pas seulement dans les Bourses !
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