Sport et libido
L’exercice physique, c’est bon pour la santé. Mais cela augmente aussi les performances sexuelles. Une raison supplémentaire pour se remuer de toutes les manières possibles.
Pratiqué avec modération, le sport à des effets secondaires très agréables et inattendus. Il augmente en effet notre libido et décuple nos capacités sexuelles. Plusieurs études le confirment d’ailleurs. Des hommes à qui l’on avait proposé un programme de course à pied pendant neuf mois ont vu la fréquence de leurs rapports sexuels passer de sept par mois, avant leur entraînement, à douze! Un sacré aphrodisiaque. Chez les femmes, l’effet du sport sur la sexualité semble tout aussi efficace. Une autre étude portant sur vingt-cinq femmes a ainsi montré que leur activité sexuelle s’était élevée de 30% à la suite d’un programme d’aérobic de trois mois. On ne connaît toujours pas, par contre, les raisons d’un tel phénomène. Les médecins avancent plusieurs explications. Pour avoir envie de faire l’amour, il faut être relaxé et serein. Et le sport exerce sans aucun doute des effets bénéfiques sur le stress et l’anxiété. Pratiquer un exercice physique augmente également la chaleur corporelle. Or la chaleur est un stimulant de la libido. Pour terminer, le sport, en améliorant la circulation sanguine, favoriserait du même coup l’afflux de sang dans les organes et par la même occasion dans la verge, la vulve ou le vagin ! Pour bénéficier d’un effet équivalent à celui du Viagra, il suffirait donc de chausser de chaussures de sport ? Oui, à condition de rester mesuré dans ses efforts. Certaines disciplines très fatigantes ou exigeantes, comme le marathon, auraient pour leur part plutôt un effet inhibiteur sur la libido et les envies de câlins, olympiques ou non.
Médaille d’or pour l’abstinence ?
Mais si un peu de sport a des effets bénéfiques sur la vie sexuelle, l’inverse est-il vrai ? Une bonne séance de jambes en l’air améliore-t-elle les performances des vrais athlètes ou risque-t-elle au contraire de leur faire rater le podium ? La question divise le monde sportif depuis des lustres, si pas des siècles. Fédérations, entraîneurs, sportifs… chacun a son petit avis sur le sujet. Il y a ceux qui prônent l’abstinence totale histoire de préserver les forces de leur poulain et leur rage de vaincre avant toute compétition. Et puis il y a les autres, qui estiment que ce genre de moment de détente permet de mieux gérer le stress avant l’épreuve, voire de booster testostérone et agressivité ! Le monde scientifique est tout aussi divisé. Les études existantes sont peu nombreuses et peu concluantes. Rien ne permet en tout cas d’affirmer que faire ceinture modifie en quoi que ce soit les exploits des sportifs sur le terrain. Ni l’inverse.
JO du sexe
Une chose est sûre. La libido des sportifs de haut niveau ne semble pas être le moins du monde affectée. En 2008, lors des Jeux Olympiques de Pékin, 80 000 condoms furent ainsi mis à la disposition des athlètes et des délégations sportives du village olympique. Tous furent ou utilisés ou emportés. Ce ne sont d’ailleurs pas les premiers JO durant lesquels de telles distributions ont lieu. Aux JO de Rio, 450 000 préservatifs seront ainsi distribués, dont 150 000 préservatifs féminins ! En 1988, à Séoul, la rumeur veut même que l’on ait retrouvé une multitude de capotes usagées sur le toit du pavillon britannique, après les compétitions de natation. Les sportifs et sportives du monde entier dépensent donc probablement leur trop-plein d’énergie ailleurs que dans les stades. Il est vrai que les athlètes sont souvent jeunes, le corps sculpté par l’exercice, remplis à ras bord de testostérone, l’hormone du désir, et qu’ils se baladent souvent peu habillés. De quoi susciter bien des envies de part et d’autre et de réaliser des exploits ailleurs que sur les pistes ou les tatamis.
Les abdos ? Un vrai plaisir !
Le sport est une véritable source de plaisir, et parfois même de plaisir très… intense. Certaines femmes ont ainsi un orgasme rien qu’en travaillant leurs abdominaux ! D’autres ressentent de voluptueuses sensations en pratiquant de la course à pied, du vélo voire même du cheval (il n’est pas obligatoire que ce soit un étalon). C’est probablement le frottement des cuisses ou de la selle sur le clitoris qui entraîne cet agréable effet secondaire. Certaines prennent en tout cas tellement de plaisir à faire des abdos ou du sport, qu’elles ont parfois du mal à s’arrêter. C’est ce qui s’appelle joindre l’utile à l’agréable.